Le fabricant britannique de cigarettes British American Tobacco (BAT) a annoncé hier jeudi la suppression de 2 300 emplois dans le monde. Ce plan de restructuration doit s’achever d’ici à janvier 2020.
BAT dit vouloir simplifier son organisation et compter moins de niveaux hiérarchiques. C’est ainsi que les réductions d’effectifs annoncées devraient porter sur environ 20% des postes à responsabilité. Ces suppressions d’emplois représentent moins de 5% des effectifs totaux du groupe qui compte quelque 55 000 salariés dans le monde.
Alors que le secteur est confronté à la baisse des volumes de cigarettes traditionnelles, l’objectif de ce plan de restructuration de BAT est aussi de s’adapter au changement d’habitudes de consommation et à l’essor des cigarettes électroniques.
Il s’agit de la première mesure d’ampleur prise par le nouveau directeur général Jack Bowles, en poste depuis avril dernier et il doit permettre au groupe d’atteindre plus facilement son objectif d’un chiffre d’affaires de 5 milliards de livres d’ici 2023-2024 dans les nouveaux produits.
Comptant parmi les poids lourds mondiaux du secteur, BAT est connu pour ses marques Lucky Strike, Dunhill, Kent et Rothmans. L’acquisition géante bouclée à l’été 2017, pour près de 50 milliards de dollars, des 57.8% du capital de Reynolds American qu’il ne possédait pas encore, lui avait permis d’accroître sa présence aux Etats-Unis, de prendre sous son égide les marques Camel et Newport, mais aussi de devenir un acteur majeur de la cigarette électronique.
L’annonce de BAT a été faite quelques heures après la décision du gouvernement de Donald Trump d’interdire à la vente les cigarettes électroniques aromatisées dans les prochains mois, pour contrecarrer leur succès croissant dans les collèges et lycées américains.