Les cours du pétrole se sont envolés ce lundi à l’ouverture des marchés, avec des hausses de plus de 10%, suite aux attaques de drones samedi contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, dont la production a chuté de moitié.
Le cours du brent est monté de 10% à 66 dollars le baril après avoir gagné jusqu’à 19,5%. Cette hausse spectaculaire des prix du brut était attendue et pourrait se traduire rapidement par une hausse de prix à la pompe, selon les professionnels du secteur.
La grande question de l’heure est de savoir à quel point la hausse sera durable. Plusieurs experts pensent que l’Arabie saoudite pourrait être en mesure de rétablir, dès ce lundi, au moins un tiers de la production perdue, mais sa pleine capacité pourrait prendre plusieurs semaines.
Le royaume wahhabite s’est également dit prêt à utiliser ses vastes stocks pour compenser la perte de production. Les Etats-Unis ont également autorisé le recours à leurs réserves.
Les deux sites pétroliers du groupe Aramco ont été attaqués samedi. Suite à ces attaques, la production saoudienne se voit ainsi amputée de 5,7 millions de barils par jour, ce qui correspond à environ 5% de l’offre mondiale.
Cette baisse est la plus soudaine de l’histoire du pétrole, plus importance que lors de la première guerre du Golfe. Les attaques ont été revendiquées par les rebelles yéménites Houthis, mais la République d’Iran, qui les soutient, est également pointée du doigt par Ryad et Washington.
Plusieurs observateurs partagent l’idée que ces attaques contre les installations du géant public saoudien Aramco sont celles de trop dans un conflit larvé entre l’Arabie saoudite et l’Iran, et leurs alliés respectifs. La crainte d’un conflit plus important se renforce, les Etats-Unis s’étant déjà déclarés «prêts à riposter».