En fin mai, le platine se négociait à 1387,25 dollars américains l’once. Pourtant, trois mois plus tôt, la même quantité valait 1737,25 dollars américains. Ainsi, en ce laps de temps, le métal a perdu 20 % de sa valeur. Malgré qu’il y a eu un léger mieux à présent (1450 dollars américains l’once), Aquarius et Anglo Americain – co-propritéaires à 50 % chacun de la mine sud-africaine de Marikana – ne sont pas certains de la rentabilité de cette exploitation. Aussi, ont-ils décidé, de commun accord, d’arrêter momentanément l’exploitation de cette mine de platine, située près de Rustenburg en raison de la baisse des cours mondiaux du métal précieux.
Ainsi, toutes les activités du site P&SA2 seront placées en maintenance, d’après un communiqué d’Aquarius datant d’hier. Ce sera de même pour le puits de Marikana 4 et l’usine de concentration du site. Les groupes australien et britannique n’ont pas été les seuls à agir de la sorte récemment. D’ailleurs, le Business Day estime que l’option prise par Aquarius et Anglo American fait suite à la suspension d’une autre initiative dans le platine. Il s’agit de l’exploitation d’une mine à Steelpoort, projet qu’Eastern Platinum comptait développer.
Le sous-sol sud-africain recèle de 87 % des réserves mondiales de platine. Ce métal est utilisé de diverses manières. On le retrouve, notamment, dans la conception des pots catalytiques des moteurs des véhicules, dans les fourneaux électriques, dans les équipements de laboratoires et, même, en dentisterie. Néanmoins, l’exploitation de ce métal précieux connaît une baisse en matière d’investissements. En outre, elle occasionne une facture énergétique colossale. Un motif supplémentaire de découragement.