Le Brésil organise mercredi et jeudi à Bento Gonçalves (Etat de Rio Grande do Sul), le 55ème sommet du Marché commun du sud (Mercosur), le dernier sous le mandat du président argentin sortant, Mauricio Macri.
La rencontre de haut niveau se tient sur fond de spéculations nourries sur la nature des relations qu’entretiendra le président brésilien Jair Bolsonaro avec son nouvel homologue argentin, Alberto Fernández (gauche) qui sera investi le 10 courant.
Suite à l’élection de ce dernier, Bolsonaro a refusé de le féliciter et a même déclaré que les argentins ont fait « un mauvais choix électoral », rappelle la presse, soulignant que le Brésil est le principal partenaire commercial de l’Argentine, qui est, lui, le troisième du Brésil, après la Chine et les États-Unis.
Selon les mêmes médias, le spectre des relations commerciales avec les Etats Unis va planer sur ce sommet, qui se tient au lendemain de la décision de Donald Trump de surtaxer les importations d’acier et d’aluminium en provenance des deux pays.
La recomposition idéologique du bloc, avec également l’arrivée au pourvoir, en Uruguay, d’un nouveau président libéral, intervient dans le cadre des bouleversements politiques et sociaux qui caractérisent l’Amérique du Sud et suscitent un grand attentisme quant à son impact possible sur le processus de ratification de l’accord de libre-échange signé cette année entre le Mercosur avec l’Union européenne.
Lors du sommet, les quatre pays signeront un accord de coopération entre la police des frontières et en matière de poursuite des criminels en fuite, comme ils discuteront également de la réduction du tarif extérieur commun (TEC) et du taux élevé imposé aux importations en provenance de pays tiers ainsi que de la crise au Venezuela.