La Côte d’Ivoire a annoncé ce mercredi, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, sa décision d’établir un consulat général à Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, afin de rapprocher davantage l’administration consulaire des ressortissants ivoiriens vivant dans cette région du Royaume.
Le Conseil des ministres, réuni mercredi à Abidjan, «a adopté un décret portant création d’un Consulat général de la République de Côte d’Ivoire à Laâyoune au Maroc», a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré.
Une telle démarche, a-t-il expliqué lors d’un point de presse, «vise à rapprocher davantage l’administration consulaire des ressortissants ivoiriens vivant dans le Sud marocain et à renforcer leur protection consulaire».
La décision de la Côte d’Ivoire tombe comme un couperet sur la tête des dirigeants du Polisario qui ont déjà essuyé une série de revers retentissants que la diplomatie marocaine leur a infligés aussi bien aux Nations Unies, qu’en Europe, en Amérique Latine et même sur l’échiquier africain qui constituait jadis la chasse gardée de l’Algérie avant le retour fin 2017 du Maroc au sein de l’Union africaine en mettant fin à la politique de la chaise vide qu’il observait depuis l’admission de la soi-disant république sahraouie «RASD» dans l’ancienne Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
La direction du Polisario et le régime algérien sont déjà remontés contre les autres pays africains qui ont récemment ouvert des consulats généraux à Laâyoune ou à Dakhla, à savoir l’Union des Iles Comores, la Gambie, la Guinée, le Gabon, la République centrafricaine (RCA) et la République de Sao Tomé-et-Prince.
Le Polisario et ses sponsors algériens et sud-africains sont visiblement en train de perdre du terrain sur le champ de bataille diplomatique africain puisque même la Confédération Africaine de Football (CAF) a choisi la ville de Laâyoune pour organiser sa CAN de Futsal 2020 en dépit des protestations d’Alger et de Pretoria.
En revanche, le Maroc semble avoir les vents en poupe et fait acte d’une présence dynamique sur tous les fronts de cette longue bataille diplomatique qu’il livre courageusement aux adversaires de son intégrité territoriale.