Lors d’une audition hier lundi par la Commission des Affaires économiques du Sénat, le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire a estimé que la France va sans doute connaître en 2020, sa pire récession économique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, uniquement comparable en termes de choc économique qu’à la crise de 1929.
L’après-crise du coronavirus sera rude, estime le patron de Bercy, ajoutant que «cette crise sera violente, globale et durable».
Le ministre a prévenu que la France sera cette année vraisemblablement très au-delà des -2,2% de croissance, qui est le score réalisé par le pays en 2009, après la grande crise financière de 2008.
Alors que la population française est confinée depuis trois semaines, L’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE) estime qu’un mois de confinement coûterait à la France environ trois points de PIB et deux mois de confinement environ six points.
Mais malgré la crise à venir, Bruno Le Maire a défendu les choix « totalement novateurs » du gouvernement pour soutenir les entreprises et les salariés, n’oubliant pas de mentionner la montée en puissance du dispositif de chômage partiel, qui « concerne déjà 5 millions de salariés et coûte 11 milliards d’euros».
Ce dispositif a pour objectif de « permettre de redémarrer le plus vite possible, en évitant les licenciements de masse » durant le confinement.
Par ailleurs, plus d’un demi-million d’entreprises ont fait appel au fonds de solidarité, pour un « engagement budgétaire de 1,7 milliard d’euros par mois » et 100.000 entreprises ont fait appel aux prêts garantis par l’Etat, pour un montant total de «20 milliards d’euros».