Les prisonniers au Sénégal pourraient bientôt bénéficier d’une libération conditionnelle et sous surveillance grâce au bracelet électronique, dans le cadre d’un programme de désengorgement des maisons d’arrêt.
Le gouvernement avait déjà donné son feu vert à ce projet depuis mai, et le texte vient d’être adopté par les députés. Il reste donc la promulgation par le Chef de l’Etat, pour que cette loi entre en vigueur. Aucune date n’a été communiquée, mais l’application est prévue «dans les six mois» à venir, selon des sources proches du ministère de la Justice.
Les défenseurs de cette loi y voient une manière d’« humaniser » le milieu carcéral et offrir au condamné «une étape intermédiaire» avant qu’il ne retourne à la vie civile. Mais elle suscite des réserves, notamment sur la capacité du système judiciaire sénégalais à appliquer la mesure, sur l’accès inégal aux moyens de communication permettant de la mettre en œuvre ou encore sur l’équité entre justiciables qui en bénéficieraient ou pas.
Au Sénégal, les défenseurs des droits humains dénoncent régulièrement les conditions de détention et la surpopulation carcérale, le placement quasi systématique sous mandat de dépôt et la durée des détentions provisoires.