L’administration Trump s’apprête à ajouter, à une date non encore révélée, quatre nouvelles entreprises chinoises à sa liste noire des firmes contrôlées ou possédées par l’armée chinoise, a révélé Bloomberg.
Le nombre d’entreprises chinoises classées sur la liste noire américaine, parmi lesquelles figurent déjà Huawei, ZTE, Hikvision ou encore Sense Time, devrait atteindre 35 entreprises avec l’addiction de quatre nouvelle sociétés.
Les quatre entreprises en question sont SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corp.), CNOOC (China National Offshore Oil Corp.), China Construction Technology et China International Engineering Consulting Corp.
La confirmation de cette mesure limitera l’accès de ces entreprises aux investisseurs américains et leur interdira de commercer avec des groupes américains, à moins que ces derniers ne demandent (et n’obtiennent) une licence ad hoc.
Pour SMIC tout particulièrement, qui est le plus grand fabricant de puces électroniques du pays, qui assure n’avoir aucune liaison avec l’armée chinoise et ne fabrique pas d’articles destinés à des utilisateurs ou des utilisations finales militaires, les répercussions de la décision américaine pourraient s’avérer catastrophiques. L’entreprise chinoise compte parmi ses clients des géants comme Qualcomm, Broadcom ou encore Texas Instruments.
De plus, intégrer la liste noire l’empêchera de s’approvisionner en matériel auprès de ses fournisseurs américains à l’image d’Applied Materials Inc., connue pour confectionner des équipements de points pour la fabrication de puces.
La décision américaine devrait surtout nuire gravement aux efforts des Chinois de gagner en autonomie dans les processeurs. Très dépendante des technologies étrangères, la Chine importe plus de semi-conducteurs que de pétrole et l’écart dans le domaine entre Samsung, TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.) et Intel, leaders du secteur, et SMIC s’élève à plusieurs années de recherche et développement.
C’est l’une des conséquence de la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine depuis 2018 et qui semble ne pas être prête à s’arrêter. A quelques semaines de son départ de la Maison Blanche, Donald Trump chercherait à cimenter sa ligne dure à l’égard de la Chine et contraindre Joe Biden à s’inscrire dans son prolongement sur fond de sentiment anti-chinois au Congrès.