Selon les termes d’un accord conclu avec les Etats-Unis, la Corée du Sud va augmenter sa contribution au coût des forces américaines stationnées dans le pays, a annoncé le département d’Etat américain.
Ce nouvel accord, d’une durée de six ans et qui doit encore être officiellement approuvé par la Corée du Sud, remplacera un précédent accord arrivé à échéance fin 2019. Le projet d’accord inclut une augmentation significative négociée des contributions de soutien de la Corée du Sud, dont le département d’Etat américain n’a pas révélé le montant.
Séoul verse actuellement à Washington environ 920 millions de dollars par an. Environ 90% de ce montant sont directement réinjectés dans l’économie locale puisque, par exemple, 4.000 Coréens sont employés par les forces US.
Les négociations pour le renouvellement de cet accord avaient été bloquées sous la précédente administration américaine du président Donald Trump qui avait rejeté l’offre de Séoul de payer 13% de plus, pour un total d’environ 1 milliard de dollars par an, allant jusqu’à exiger 5 milliards de dollars par an.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont signé un traité de défense mutuelle à la fin de la guerre de Corée 1950-1953, qui a servi de base au stationnement des forces américaines sur le territoire sud-coréen. Séoul a commencé à financer la présence des troupes américaines au début des années 1990, après avoir reconstruit son économie dévastée par la guerre.
Actuellement 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud, contre 41.000 en 2003. Basés dans deux sites, le Camp Humphreys et la base aérienne d’Osan, ils protègent le pays contre une éventuelle agression nord-coréenne.
Des sondages de 2019 montraient que 62,5% des citoyens sud-coréens étaient toujours favorables à ce déploiement et l’an dernier, 73% des Sud-Coréens se disaient prêts à payer autant, voire plus, pour financer le stationnement US sur leur territoire.