Le Fond Monétaire International (FMI) a demandé au Japon de faire plus d’efforts en vue de baisser sa dette publique. C’est un des thèmes phares de son troisième rapport annuel sur ce pays.
A cet appel, les autorités japonaises ont de quoi rétorquer : dans l’optique de réduire la dette publique, le Premier ministre Yoshihiko Noda a récemment réussi à faire passer au Parlement une loi avalisant le doublement de la taxe sur la valeur ajoutée d’ici 2015. Elle devrait atteindre 10 % à cette échéance. Une réforme que le FMI n’a pas omis de saluer même si cette loi doit encore être approuvée par le Sénat, majoritairement constitué par d’opposants. Néanmoins, le FMI estime que le Japon peut faire un peu plus encore : « de nouvelles mesures de consolidation budgétaire, concoctées de manière à ne pas limiter la croissance, devront être prises au-delà de 2015 afin d’engager clairement une réduction du niveau d’endettement public ». L’institution de Bretton Woods a également mis l’accent sur « l’importance d’une réforme des retraites ». Celle-ci aura pour but de réduire les charges liées à la sécurité sociale tout en veillant à l’équilibre de « la solidarité intergénérationnelle ». Le Japon étant confronté à un vieillissement de sa population, il doit se préparer à préserver sa croissance malgré une baisse d’ouvriers. D’où, le FMI préconise de favoriser l’emploi des femmes et d’une main d’œuvre âgée mais aussi plus d’immigration.
Enfin, le FMI a encouragé le Japon à contracter plus d’accords de libre-échange, ce qui est en cours de discussions avec certains Etats de l’Asie-Pacifique à l’instar des USA et avec l’Union Européenne. Avec un ratio de 200 % par rapport à son PIB, le Japon est l’un des pays développés les plus endettés.