Alors que l’administration américaine a déclaré que le président Joe Biden était favorable à une approche «ouverte à la diplomatie» avec la Corée du Nord sur la dénucléarisation, la Corée du Nord a répondu hier dimanche qu’elle jugeait «fallacieuse» la diplomatie américaine, rejetant l’idée de toute discussion avec Washington.
Dans un communiqué diffusé hier par l’agence KCNA, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a indiqué que la diplomatie a constitué pour les Etats-Unis une « pancarte fallacieuse » destinée à « couvrir leurs actes hostiles ». Cette position ferme vient saper les efforts de médiation de Séoul.
Le 21 avril, le président sud-coréen Moon Jae-in a appelé Joe Biden à relancer les négociations avec Pyongyang, à l’arrêt depuis l’échec du deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï, en février 2019, et la reprise par Pyongyang de ses tests de missiles.
Mercredi passé, Joe Biden avait affirmé face au Congrès qu’il utiliserait « la diplomatie tout autant qu’une dissuasion sévère » pour contenir les ambitions nucléaires de Pyongyang.
En rappelant l’objectif américain qui est la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne, la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a plaidé vendredi devant la presse pour une approche « réaliste » par voie diplomatique, en étroite consultation avec la Corée du Sud et le Japon. Mais elle est restée évasive sur de possibles initiatives à l’étude, tout en prenant ses distances avec les précédentes administrations.
Ainsi, à la différence de Donald Trump, la politique de l’administration Biden ne sera pas centrée sur la recherche d’un grand accord, mais elle ne s’appuiera pas non plus sur la « patience stratégique », une expression utilisée durant la présidence de Barack Obama.