L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et la République islamique d’Iran ont conclu hier dimanche un accord sur la surveillance du programme nucléaire iranien, quelques jours après que le gendarme onusien du nucléaire ait dénoncé un manque de coopération des Iraniens dans ce domaine.
L’annonce de cet accord a coïncidé avec la visite à Téhéran du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, venu spécialement dans la capitale iranienne pour tenter de désamorcer les tensions autour du programme nucléaire iranien.
Dans un communiqué commun, Rafael Grossi et Mohammad Eslami, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique et vice-président, ont annoncé que « les inspecteurs de l’AIEA ont l’autorisation d’intervenir pour entretenir l’équipement et remplacer les disques durs » des caméras placées par l’agence onusienne dans les installations iraniennes. Rafael Grossi doit revenir à Téhéran « dans un futur proche pour des consultations de haut niveau ».
Cet accord donne un sursis aux grandes puissances qui tentent de ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 avec l’Iran. En vertu d’une loi votée en décembre par son Parlement, l’Iran a restreint en février l’accès des inspecteurs de l’AIEA à certaines de ses installations nucléaires et refuse de fournir en temps réel les enregistrements des caméras et autres outils de surveillance installés par l’agence onusienne.
Un compromis négocié pour garantir un certain degré de surveillance a expiré en juin et l’AIEA craignait de perdre des données en cas de saturation de la capacité d’enregistrement des outils. L’accord annoncé hier ne permet toujours pas à l’AIEA d’avoir accès aux données des caméras, mais l’Iran s’est engagé en février à les lui fournir à terme, en cas de succès des pourparlers pour sauver l’accord de 2015.