L’administration Biden a fini par expulser, en l’espace de deux heures seulement, à bord de trois vols spéciaux, 327 ressortissants haïtiens, dont la moitié âgés de moins de 5 ans, qui étaient sont arrivés dimanche dernier à Port-au-Prince, dans l’état du Texas, en provenance de San Antonio (Mexique).
Ce mardi, six autres vols sont prévus et d’autres suivront, ont annoncé des responsables américains qui ont pour objectif de «vider» le regroupement de près de 15.000 citoyens haïtiens dans la localité texane de Del Rio, limitrophe du Mexique.
C’est donc un véritable pont aérien vers l’île aux mille malheurs que le gouvernement américain a organisé afin de mettre fin à cet afflux massif. Les images des clandestins haïtiens entassés sous un pont de Del Rio, dans des conditions infrahumaines, ont mis encore plus de pression sur l’administration démocrate.
Plus de 1,3 million de migrants ont été arrêtés à la frontière avec le Mexique depuis l’investiture de l’actuel président américain, un record en l’espace des deux dernières décennies.
Les Républicains reprochent à Joe Biden d’être à l’origine d’une « crise migratoire » en allégeant les mesures prises par son prédécesseur, Donald Trump, faisant allusion au moratoire sur les expulsions d’Haïtiens décrété par l’administration américaine le 14 août dernier, après le meurtre du chef de l’Etat haïtien, Moïse, et le séisme qui a fait plus de 2.500 morts sur cette île.