Pékin voudrait interdire le dispositif VIE, nécessaire aux entreprises chinoises pour lever des fonds auprès d’investisseurs américains, notamment à Wall Street, rapporte mercredi l’agence de presse américaine Bloomberg.
Cette nouvelle disposition figurerait dans une nouvelle version des règles en matière de cotation en bourse à l’étranger que Pékin pourrait finaliser avant la fin de l’année et viserait à encourager les entreprises chinoises à se coter sur le marché national.
VIE (Variable Interest Entity en anglais), désigne des sociétés miroir créées ces dernières années, très souvent situées dans des paradis fiscaux comme les îles Cayman, qui permettent à des entreprises chinoises d’être détenues par des investisseurs étrangers.
C’est par ce biais que les sociétés chinoises opéraient leur introduction en bourse et captaient des milliards de dollars, mais également que les firmes internationales pouvaient pénétrer le marché chinois dans des secteurs extrêmement contrôlés par Pékin.
En pleine période de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, la nouvelle stratégie de Pékin aurait pour objectif un meilleur contrôle des investissements par le gouvernement chinois. La Commission des opérations de bourse chinoise a démenti les informations de Bloomberg.
Mais cette stratégie irait dans le sens de l’encadrement strict de ses entreprises de la tech, aussi bien en interne qu’en externe, et des entreprises étrangères de la tech établies en Chine ces dernières années.
Pour Pékin, la sécurité nationale et la stabilité sociale passe par le contrôle des données de ces mastodontes, et les autorités chinoises redoutent que des informations stratégiques atterrissent entre les mains des autorités américaines, voire auprès des concurrents.