Après plus de trois ans de travaux, Israël a annoncé hier mardi avoir achevé la construction de la barrière séparant les résidents du sud du pays de la bande de Gaza soumise depuis des années à un blocus quasi-total.
D’après un communiqué du bureau du ministre israélien de la Défense, cette barrière, longue de 65 kilomètres, est pourvue de centaines de caméras, de radars et autres capteurs. Elle compte une partie souterraine, pour empêcher le creusement de tunnels entre l’enclave palestinienne et le territoire israélien, et une portion en mer «reliée à un système d’armement contrôlé à distance».
L’Etat hébreu a également construit une barrière composée par endroits de larges sections bétonnés pour séparer son sol de la Cisjordanie, un autre territoire palestinien occupé depuis 1967 par l’armée israélienne. Israël a aussi érigé un mur d’acier à sa frontière avec l’Egypte.
Deux millions de Palestiniens vivent à Gaza devenue un territoire miné par la pauvreté et coincé entre Israël, l’Egypte et la mer Méditerranée. Israël impose un strict blocus à la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir par le mouvement palestinien Hamas en 2007.
Depuis 2008, les deux camps se sont livrés quatre guerres, dont la dernière qui remonte à mai dernier avait fait 260 morts à Gaza, dont des combattants du Hamas, victimes de frappes israéliennes et du côté israélien, 13 morts, dont un soldat, tués par des tirs de roquettes depuis le territoire palestinien, d’après la police et l’armée israéliennes.