Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne sont convenus hier jeudi d’imposer, en coordination avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, des sanctions économiques supplémentaires à la Russie si celle-ci venait à envahir l’Ukraine.
Dans leur communiqué final à l’issue de leur sommet à Bruxelles, les dirigeants des Vingt-Sept ont déclaré que « toute agression militaire supplémentaire contre l’Ukraine aura en réponse des conséquences massives et un coût important ».
La teneur des éventuelles nouvelles sanctions n’a pas été débattue lors du sommet. Mais des diplomates ont rapporté que Bruxelles pourrait notamment cibler des oligarques et interdire toute transaction européenne avec les banques privées russes.
Pas sûr que cela convienne au président urkainien Volodymyr Zelensky qui avait exprimé sa frustration de voir les puissances européennes refuser de prendre des mesures préventives contre la Russie, menaçant de réagir uniquement en cas d’action militaire.
Les puissances occidentales ont déjà imposé des sanctions économiques à la Russie pour son annexion de la péninsule de Crimée en 2014, ciblant se secteurs de l’énergie, des banques et de la défense.
Les regroupements de troupes russes jugés suspects par Kiev et les Occidentaux près de la frontière avec l’Ukraine ont fortement ravivé les tensions entre la Russie et les pays occidentaux. Les Etats-Unis affirment que la Russie a massé plus de 100 000 soldats aux frontières de l’Ukraine, prélude possible à une invasion.
De son côté, la Russie nie toute intention agressive et dénonce le comportement agressif de Kiev et des Occidentaux et déclare que ces mouvements de troupes sont de nature purement défensive.