Le président américain, Joe Biden, a reçu lundi à la Maison Blanche, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dont le pays est l’un des premiers exportateurs mondiaux de gaz, alors que les Etats-Unis sont à la recherche, pour leurs alliés européens, d’alternatives au gaz provenant de Russie.
A cette occasion, le dirigeant démocrate a affirmé envisager de conférer au Qatar le statut officiel et hautement symbolique d’« allié majeur hors OTAN». En parallèle, le constructeur aéronautique américain Boeing a pu décrocher une grosse commande d’avions par la compagnie aérienne Qatar Airways.
Ce transporteur aérien va ainsi acquérir, contre la coquette somme de plus de 20 milliards de dollars, 34 versions cargo du nouveau gros-porteur de Boeing 777X, avec une option pour 16 avions supplémentaires.
La même compagnie a également paraphé une lettre d’intention pour 25 avions de modèle 737-10 avant d’affirmer être disposée à commander, en tout, jusqu’à 50 appareils 737 MAX.
Pour revenir au rang de «Major Non-Nato Ally», c’est une qualification légale que Washington a attribuée jusqu’ici à 17 Etats uniquement. Il permet au pays concerné de jouir de certains privilèges sur les plans de la défense et de l’économie, mais n’assure pas, contrairement aux Etats-membres de l’OTAN, la protection militaire américaine. Ce titre reflète néanmoins l’importance qu’accorde Washington à ce pays du Golfe, qui abrite déjà une gigantesque base américaine.
Le Qatar a joué un rôle majeur dans l’évacuation des citoyens américains et de leurs alliés d’Afghanistan et cet émirat continue à représenter les intérêts américains dans ce pays asiatique.