Suite aux nombreux appels au boycott de l’élection présidentielle en Irak, le quorum n’a pas été atteint lundi au Parlement irakien pour choisir le nouveau président. Cette élection a donc été reportée sine die.
Les Irakiens devront patienter pour connaître leur prochain président, les deux-tiers des voix n’ayant pas été atteints lundi au Parlement en raison du boycott et de la suspension d’un des favoris.
La plénière était normalement prévue pour lundi à midi (9h GMT). Mais, au final, cette séance s’est muée en une simple «séance de délibération», avec la participation de 58 élus seulement sur 329, d’après le département communication de l’hémicycle.
Se conformant au boycott annoncé par leurs directions respectives, les députés des principales formations politiques irakiennes ont brillé par leur absence.
«Il n’y aura pas de vote pour élire le président en raison d’un défaut de quorum », a, par conséquent, confié à la presse un responsable s’exprimant sous couvert de l’anonyme.
Ce report, qui perturbe l’agenda politique irakien, n’est pas surprenant dans un pays coutumier des négociations secrètes entre grands partis. Aucune date n’a encore été arrêtée pour organiser une nouvelle élection.
Pour se donner un délai plus important pour convenir d’une candidature, le mouvement du leader religieux chiite Moqtada Sadr, la Coalition de la souveraineté du président du Parlement Mohamed al-Halboussi et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), comptant à eux trois 155 élus, avaient successivement annoncé leur boycott depuis samedi.
De son côté, le Cadre de coordination, famille politique opposée réunissant des formations politiques chiites pro-Téhéran, avait également déclaré envisager de ne pas prendre part au scrutin.