En visite à Belfort, le président français Emmanuel Macron a présenté hier jeudi un vaste plan de relance du programme d’énergie nucléaire, qui comprend notamment l’objectif pour 2050, de construire six réacteurs nucléaires de type EPR 2.
Alors que la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie de 2020 prévoyait la fermeture d’une douzaine de réacteurs, les plus anciens, les annonces d’hier du président français devraient aboutir à la mise en service de « vingt-cinq gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici à 2050 », alors que le parc nucléaire français représente actuellement 61 gigawatts, une «révolution» justifiée par la hausse des besoins de l’Hexagone en électricité.
Le président français veut faire construire six réacteurs nucléaires de type EPR 2 d’ici à 2050, avec une mise en service du premier réacteur vers 2035.
Par rapport à l’unique EPR en construction en France, à Flamanville, qui a accumulé retards et surcoûts, l’EPR 2 est censé être « plus simple à construire », bénéficiant d’un effet de série (construction par paires) et de préfabrications en usine, selon EDF.
Le chef de l’Etat français veut aussi « prolonger la durée de vie de tous les réacteurs qui peuvent l’être », au-delà de cinquante ans si possible, en opposition aux objectifs de 2018 d’en fermer 14 d’ici à 2035.
Emmanuel Macron affiche également des objectifs ambitieux pour l’éolien marin et l’énergie solaire. Il veut doter la France d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer pour « viser 40 gigawatts en service en 2050 », un seuil très ambitieux.
Il veut aussi multiplier par deux la capacité de l’éolien terrestre, une augmentation qui est plus lente que prévu. Il a aussi appelé à multiplier «par près de dix la puissance installé» de l’énergie solaire «pour dépasser 10 gigawatts».