L’ex-président Hernandez se rend à la police hondurienne pour éviter l’extradition vers les USA

A la suite d’une demande d’extradition des Etats-Unis, où il est accusé de narcotrafic, l’ancien chef d’Etat hondurien, Juan Orlando Hernandez (2014-2022), s’est livré mardi aux forces de l’ordre de son pays et s’est déclaré disposé à coopérer avec la justice de son pays.

L’ex-président du Honduras s’est rendu à la police à Tegucigalpa, où il a été immédiatement revêtu d’un gilet pare-balles et menotté avant d’être conduit devant un juge.

Sa résidence était encerclée par près de 600 éléments des forces de l’ordre depuis lundi soir, lorsque la demande d’extradition des Etats-Unis a été transmise à la justice du Honduras. Un peu plus tôt, un magistrat de la Cour suprême hondurienne avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Juan Orlando Hernandez, 53 ans.

« Je suis prêt et disposé à collaborer et à me rendre volontairement » pour rencontrer « le juge qui sera nommé par l’honorable Cour suprême afin que je puisse faire face à cette situation et me défendre », avait déclaré mardi matin, l’ex-président dans un message vocal.

Juan Orlando Hernandez a quitté la magistrature suprême après avoir effectué deux mandats depuis 2014, cédant son poste à son adversaire de gauche, Xiomara Castro.

La justice américaine a condamné en mars dernier à la réclusion à perpétuité, son frère et ex-élu, Antonio «Tony» Hernandez, pour son implication dans le narcotrafic. Les procureurs de New-York accusent Juan Orlando Hernandez de complicité dans cette affaire.

Andreï Touabovitch