Amazon a contesté le vote historique qui a conduit à la création de son premier syndicat aux Etats-Unis. D’après le spécialiste du commerce en ligne, le groupe de syndicalistes qui a remporté cette victoire a «menacé» les salariés de son entrepôt pour les contraindre à se prononcer en faveur de la mise en place d’une organisation syndicale.
Plus précisément, ce vote, qui fait l’objet d’une polémique, a eu lieu le vendredi 1er avril dans un entrepôt de New York. Suivant la législation américaine, Amazon doit soumettre ses objections sur ce scrutin au plus tard ce vendredi 8 avril soir et présenter ses preuves d’ici le 22 avril prochain.
En tout, 8 325 employés de l’entrepôt new-yorkais JFK8 figuraient sur la liste des votants. Du 25 au 30 mars dernier, ces travailleurs étaient invités à voter en personne pour intégrer ou non l’Amazon Labor Union (ALU). Au final, 4 852 d’entre eux se sont prononcés : le oui a recueilli 2 654 des suffrages exprimés contre 2 131 pour le non.
Selon des documents officiels introduits jeudi au niveau de l’agence fédérale en charge du droit du travail (NLRB), le géant du e-commerce a sollicité plus de temps pour présenter des objections détaillées au vote. Amazon soupçonne entre autres des activistes de l’ALU d’avoir «intimidé» des employés.