La ville de Shanghai a légèrement assoupli les restrictions mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus, mais ces mesures pénalisent le ravitaillement et pèsent lourdement sur l’économie de la Chine.
Près de huit millions d’habitants sur les vingt-cinq millions de la ville peuvent désormais retourner travailler au bureau et à l’usine, et aller faire leurs courses.
Si plus de douze millions de personnes peuvent techniquement sortir de chez elles, la mairie de Shanghai a précisé qu’elles doivent rester dans l’enceinte de leur résidence ou de leur quartier. En théorie, les habitants des quartiers où aucun cas n’a été signalé au cours des quatorze derniers jours peuvent circuler librement.
La ville de Shanghai était totalement confinée depuis le début du mois. Et les habitants de la capitale économique semblent de plus en plus exaspérés par les difficultés d’accès à la nourriture et par l’isolement forcé des personnes positives dans des centres de quarantaine, au confort et à l’hygiène, aléatoires.
Et, pour leur part, les multinationales s’inquiètent des conséquences sur les chaînes d’approvisionnement mondiales du confinement qui devait initialement durer quatre jours. De nombreuses entreprises ont stoppé leur production.
Malgré ces désagréments, les autorités de la ville restent prudentes face à l’augmentation du nombre de décès liés au Covid, en particulier chez les personnes âgées, plus vulnérables et moins vaccinées.
Shanghai a fait état mercredi de 18.000 cas positifs, dont sept morts supplémentaires durant les dernières 24 heures, portant à 17 le total des décès dans la métropole. Plus de 400.000 infections ont été signalées dans la ville depuis début mars dernier.
Ces chiffres restent relativement faibles en comparaison avec le reste du monde, mais il s’agit du bilan le plus élevé pour la Chine depuis le début de la pandémie au début de 2020.