Le ministre iranien du Pétrole à Caracas pour resserrer les liens avec le Venezuela

Le gouvernement vénézuélien, dont le pays est un important allié de Téhéran en Amérique latine, a annoncé hier lundi la visite officielle dans le pays du ministre iranien du Pétrole, Javad Owji.

Dans un tweet, le président vénézuélien, Nicolas Maduro a indiqué avoir reçu Javad Owji dans « une réunion productive pour approfondir les liens de fraternité et de coopération en matière d’énergie », sans donner plus de détail.

Javad Owji s’est également entretenu avec son homologue vénézuélien Tareck El Aissami, qui a publié hier lundi sur son compte Instagram une vidéo le montrant en train de recevoir son hôte dans son bureau.

Le ministère vénézuélien du Pétrole a précisé dans un communiqué que cette visite du ministre iranien a «pour objectif d’approfondir les mécanismes de coopération bilatérale» et «la construction de voies et mécanismes pour dépasser les mesures coercitives unilatérales imposées par le gouvernement des Etats-Unis et leurs alliés» occidentaux.

Selon l’agence de presse Bloomberg, le ministre iranien du Pétrole a visité la raffinerie de Paraguana située à l’ouest du pays, en compagnie du directeur de la compagnie pétrolière et gazière d’Etat vénézuélienne (Petroleos de Venezuela), Asdrubal Chavez. Des accords auraient été signés pendant cette visite.

Les relations bilatérales entre le Venezuela et l’Iran, tous deux pays producteurs de pétrole, se sont resserrées avec l’arrivée au pouvoir du dirigeant socialiste Hugo Chavez, président du Venezuela de 1999 à 2013, et se sont renforcées davantage encore sous la présidence de son successeur, Nicolas Maduro.

Ces relations sont devenues encore plus étroites après les sanctions imposées par Washington sur les exportations de pétrole d’Iran et du Venezuela et sur plusieurs membres du pouvoir des deux pays.

En 2020, alors que le Venezuela était confronté à d’importantes pénuries de combustibles en raison de la chute brutale de la production de brut, le Venezuela avait reçu de l’Iran deux navires chargés de combustibles et de dérivés pour résoudre la crise.

Et selon Bloomberg, Caracas importe du condensat de gaz d’Iran, un matériau essentiel pour diluer le pétrole brut vénézuélien. Téhéran envoie également des produits de raffinage, des services d’ingénierie et des pièces de rechange au Venezuela pour aider l’industrie pétrolière de son allié sud-américain.

 

Andreï Touabovitch