Les membres de l’Opep + ont décidé hier jeudi, d’augmenter de 216.000 barils par jour la production de pétrole à partir de juillet prochain, répondant ainsi aux appels pressants des Occidentaux qui souhaitent une augmentation de la production pour faire baisser les prix du pétrole qui ont explosé.
Dans un communiqué publié après une nouvelle réunion éclair, l’alliance a annoncé que les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires non membres du cartel (Opep+) ont convenu que « la production de juillet serait ajustée à la hausse de 648.000 barils par jour», contre 432.000 barils fixés les mois précédents.
L’augmentation décidée est répartie proportionnellement entre chacun des membres, avec des quotas identiques pour Moscou et Ryad, les deux piliers de l’alliance. La Russie, affectée par les sanctions occidentales, fait donc partie de l’accord.
Depuis le printemps 2021, l’Opep + s’était limitée à de modestes augmentations de ses quotas, pour retrouver ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Même l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui a accentué les tensions sur le marché pétrolier n’avait pas fait dévier le groupe de sa ligne, principalement du fait que ses membres tirent des bénéfices juteux d’un baril supérieur à 100 dollars.
Mais l’annonce lundi par les 27 pays de l’Union européenne, après des décisions similaires des Etats-Unis et du Royaume-Uni, d’un accord pour réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année a accru les craintes de pénuries et a visiblement changé la donne pour le cartel.
L’annonce de l’augmentation de la production a réjoui les investisseurs. Les cours du brut remontaient de presque 1%, les deux références du brut évoluant autour des 116 dollars le baril. Mardi, après l’accord des 27, le prix du baril de brent atteignait les 122 dollars, tandis qu’il dépassait à peine les 70 dollars il y a un an.