L’armée ukrainienne a annoncé hier dimanche que ses soldats s’étaient retirés de Lyssytchansk, ville-clé de l’est de l’Ukraine, face à un violent assaut des troupes russes mené depuis des semaines.
Dans un communiqué, l’état-major des forces armées ukrainiennes a justifié cette décision de se retirer de Lyssytchansk par la nécessité « de préserver les vies des défenseurs ukrainiens», reconnaissant au passage «une supériorité multiple des troupes russes en artillerie, en forces aériennes, en systèmes de lancement de missiles, en munitions et en personnel».
Dès dimanche matin, avant l’annonce de l’armée ukrainienne, le ministère russe de la Défense avait annoncé la conquête de Lyssytchansk. Celle-ci, qui comptait quelque 95 000 habitants avant le début de la guerre, est la ville jumelle de Severodonetsk, située de l’autre côté de la rivière Donets et tombée le 24 juin dernier, et l’un des derniers verrous de l’Oblast de Lougansk, l’une des deux provinces du Donbass.
La prise de Lyssytchansk permet à Moscou de se diriger vers Sloviansk et Kramatorsk, et ainsi progresser dans son plan de conquête de l’intégralité du Donbass, région industrielle de l’est de l’Ukraine en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014, et d’avancer vers Sloviansk et Kramatorsk, deux villes majeures plus à l’ouest touchées hier dimanche par des tirs de roquettes.
Pour l’heure, selon l’Institute of War, qui documente la progression des Russes depuis le début du conflit, 20% du territoire ukrainien est occupé par les troupes russes.