La bombe Uber Files est en train de prendre de sérieuses proportions en France, où le président Emmanuel Macron est épinglé pour avoir fortement soutenu la plateforme de VTC contre les chauffeurs de taxis depuis 2014, lorsqu’il était ministre de l’économie, d’après des documents obtenus par le quotidien britannique The Guardian et partagés avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Surtout que l’entreprise Uber a eu recours à des pratiques brutales et a « enfreint la loi » pour s’imposer contre les taxis, en France et partout dans le monde, selon ces documents datés de 2013 à 2017, et comprenant des emails et messages des dirigeants d’Uber à l’époque.
Les documents ont été communiqués à 180 journalistes de 44 médias du monde entier, dont le Washington Post, Le Monde, qui ont assuré que la plateforme Uber a usé de tous les moyens, lobbying compris.
Mais, contrairement à d’autres pays, l’entreprise américaine a bénéficié en France d’un soutien fort d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie de François Hollande. Les révélations Uber Files pointent notamment des relations étroites de l’actuel président français avec le fondateur et dirigeant d’Uber, Travis Kalanick, dont l’entreprise a déclaré dimanche qu’elle ne ferait pas d’excuses pour son « passé », même si les révélations embarrassantes font état de pratiques brutales contre les réticences des taxis.