Le journaliste franco-marocain Rachid M’Barki, licencié par BFM TV pour soupçon d’ingérence, a été auditionné à l’Assemblée nationale française par une commission d’enquête sur les ingérences étrangères.
Licencié en raison de soupçons quant à une ingérence dans son travail, Rachid M’Barki a fait face à cette commission présidée par Jean-Philippe Tanguy (RN), qui, au 22 mars, a mené vingt auditions et entendu vingt-cinq journalistes et spécialistes en rapport avec les soupçons d’ingérence à BFM TV, révélés par une enquête menée par la cellule investigation de Radio France avec le consortium Forbidden Stories.
L’ex-présentateur du «Journal de la nuit», accusé d’avoir diffusé des séquences non validées par sa hiérarchie, a eu la parole pendant quinze minutes, au cours desquelles il est revenu sur les accusations à son encontre.
Rachid M’Barki a dénoncé les fausses accusations à son encontre. «J’ai été abasourdi, paralysé par cette violence, ces coups répétés dont je ne comprenais même pas d’où ils venaient», a-t-il confié. Au cours de son témoignage, Rachid M’Barki a évoqué plusieurs fois l’audition de M. Métézeau face à la commission d’enquête, revenant sur la manière dont ce journaliste était arrivé à la conclusion que Rachid M’Barki était coupable.
Rachid M’Barki s’est ensuite longuement exprimé sur le reportage cité dans l’article de Politico, lequel concerne le réchauffement des relations entre l’Espagne et le Maroc, et l’emploi par le journaliste de l’expression «Sahara marocain». «Concernant le Maroc, on a même prétendu que j’avais été payé par le Maroc, ce qui est une absurdité totale. Le Maroc ne m’a jamais donné un seul centime pour dire quoi que ce soit», a-t-il déclaré fermement.