Donald Trump s’engage à instaurer des « droits de douane réciproques » avec le reste du monde

Dans le cadre de l’escalade des tensions commerciales internationales, le président américain, Donald Trump a annoncé le jeudi 13 février, l’instauration de « droits de douane réciproques » afin de garantir une plus grande « équité » dans les relations commerciales des États-Unis avec leurs partenaires étrangers, mais il n’a pas fixé de date pour l’entrée en vigueur de cette mesure.

« Si un pays nous impose un droit de douane ou une taxe, nous appliquerons exactement le même niveau de taxation en retour. C’est aussi simple que cela », a déclaré Donald Trump depuis la Maison-Blanche, en prélude à un entretien avec le Premier ministre indien, Narendra Modi.

Cette politique, si elle venait à entrer en vigueur, pourrait avoir des conséquences importantes sur certaines économies émergentes comme le Brésil ou la Thaïlande, dont les politiques douanières sont conçues pour protéger leurs industries locales.

L’Inde, par exemple, applique des droits de douane de 25 % sur les automobiles américaines, ce qui pourrait conduire Washington à adopter une mesure équivalente sur les véhicules indiens.

Depuis le début du second mandat de Donald Trump, les États-Unis ont déjà instauré une surtaxe de 10 % sur les produits chinois, ainsi qu’une taxation additionnelle de 25 % sur l’acier et l’aluminium importés.

Bien que cette stratégie puisse entraîner une hausse des prix à court terme pour les consommateurs américains, le président estime qu’elle bénéficiera à long terme à l’industrie nationale et contribuera à réduire le déficit commercial américain.

Au-delà des droits de douane, l’administration américaine entend également s’attaquer aux barrières non tarifaires, telles que les réglementations qui pénalisent les produits américains ou la TVA appliquée dans certains pays.

Donald Trump a notamment pointé du doigt la taxe de 19 % imposée par l’Allemagne sur tous les produits américains vendus sur son territoire, une mesure qu’il qualifie de « punitive » lorsqu’elle s’ajoute aux droits de douane.

Dans un mémo signé le jour même, le président a demandé à son administration d’établir une analyse approfondie sur les déséquilibres commerciaux entre les Etats-Unis et leurs partenaires. Selon Howard Lutnick, cette évaluation qui sera achevée d’ici au 1er avril, permettra ainsi l’adoption des premières mesures de réciprocité dès le 2 avril.

Andreï Touabovitch