Le parlement malien valide la «Charte nationale du Mali pour la paix et la réconciliation»

Le Parlement de Transition au Mali (CNT) a approuvé ce jeudi 7 août à l’unanimité à Bamako, la capitale, la «Charte nationale malienne pour la paix et la réconciliation», un blanc-seing accordé à l’exécutif, lors d’une session extraordinaire de cette institution.

Le projet de cette Charte a été présenté devant les parlementaires par le général de corps d’Armée, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Ismaël Wagué.
Depuis le 22 juillet dernier, le Mali s’est doté d’une «Charte nationale pour la paix et la réconciliation». Elle comporte 16 Titres, 39 chapitres et 106 articles.
«Cette Charte nationale repose sur le respect des principes démocratiques, de l’État de droit, de la justice sociale, de l’égalité des citoyens et de la bonne gouvernance», a assuré hier jeudi, le général de corps d’Armée, Ismaël Wagué.

Le contenu de cette Charte décrié par plusieurs opposants maliens, vise essentiellement «la restauration de la paix, le renforcement de la sécurité, le raffermissement de la cohésion sociale et la consolidation du vivre-ensemble à travers la réconciliation nationale».

Le nouveau texte de loi adopté par le CNT doit être promulgué dans les prochains jours par le Président de la Transition, le général d’Armée, Assimi Goïta.

L’idée de la création de cette Charte est née fin janvier 2024, à l’issue de l’expiration de «l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé en 2015 (sous l’égide du régime algérien), entre les Autorités et les groupes armés rebelles du Nord».

La durée du mandat d’Assimi Goïta à la tête du Mali a été alignée sur celle de ses autres homologues des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) le Niger et le Burkina Faso, et peut être prorogée indéfiniment jusqu’au retour de la paix au Mali, second Etat le plus vaste d’Afrique occidentale.

Andreï Touabovitch