Le gouvernement sud-africain vient de poser un geste financier salutaire envers la South African Airways (SAA). Du fait de sa flotte réduite, le transporteur aérien, criblé de dettes, peine à s’adapter à l’évolution du marché.
SAA va toucher 5 milliards de rands (575 millions de dollars américains) du gouvernement sud-africain. Cette somme constituera une garantie d’emprunt pour la compagnie aérienne sur une période de deux ans. De cette façon, elle regagnera la confiance des marchés financiers, qui pourront lui prêter de l’argent. Depuis quelques temps, SAA devrait normalement renouveler sa flotte. Mais, cette opération ne s’est pas faite faute de moyens. Cette lacune se répercute sur ses activités. Déjà, SAA n’a plus exploré de nouveaux horizons en Europe, sa chasse gardée traditionnelle. Au contraire, le transporteur aérien atteint depuis peu six villes africaines supplémentaires. Malgré cela, il reste derrière ses concurrents du point de vue technologique : pour preuve, Air Kenya et Air Ethiopia ont récemment acquis des avions de plus. Par ailleurs, la SAA est minée également par des problèmes internes. Pas plus tard qu’en fin de semaine dernière, la présidente de son conseil d’administration a claqué la porte, accompagnée de 7 membres de l’entité dirigeante. Avant cette défection, la compagnie aérienne tardait à faire preuve de transparence sur ses derniers chiffres. En effet, les données financières de l’exercice précédent, clos en mars 2012, n’ont pas encore été rendus publiques. Peut-être faudra-t-il attendre la tenue de l’assemblée générale, prévue pour le 15 octobre, pour voir plus clair.
Si le gouvernement sud-africain a daigné jouer les sapeurs-pompiers, ce n’est pas sans conditions : SAA devra préparer un plan de redressement et le soumettre à l’approbation de ses ministères de tutelle, les Finances et les Entreprises Publiques. Le financement pour l’acquisition de nouveaux avions dépendra de l’aboutissement de ce processus.