Le ministère japonais des Finances a révélé hier lundi les données commerciales du mois dernier. Ces chiffres révèlent un record de déficit.
En septembre, la balance commerciale nippone a été déficitaire à hauteur de 558,6 milliards de yens (6,9 milliards de dollars américains). L’archipel n’a plus connu pareille contre-performance depuis 1979. A la crise sévissant en Europe s’est ajouté le conflit sino-japonais sur la souveraineté des îles Senkaku/Diayutai. Ces deux facteurs ont eu des effets désastreux sur le commerce du pays du soleil levant. En détail, les exportations nippones vers l’Union Européenne se sont écroulées de 21,1 % en septembre. Même constat en ce qui concerne les ventes des produits de fabrication japonaise en Chine : elles ont baissé de 14,1 % le mois dernier. Le secteur de l’automobile est le plus touché, avec une chute de 40 % en septembre. Pire, certains observateurs pensent que cette aversion à l’égard des articles ‘’made in Japan’’ pourrait perdurer en Chine même si les deux pays parviennent à normaliser leurs relations diplomatiques. Ce qui ne ferait pas du tout les affaires de Tokyo.
Par ailleurs, cette situation est particulièrement pénible pour le Japon du fait qu’il est toujours confronté aux conséquences de Fukushima. L’accident de mars 2011 a poussé le gouvernement à décider de la fermeture pour maintenance de la quasi-totalité des réacteurs nucléaires. Ainsi, les producteurs d’électricité optimisent l’utilisation des centrales thermiques, lesquelles tournent aux hydrocarbures. Une addition qui ne cesse de se saler. Pour ce faire, ces entreprises ont eu besoin de plus grandes quantités de sources d’énergie, dont principalement, le charbon (+23,6 % sur un an), le pétrole (+22,5 %) et le gaz naturel (+ 6,3 %). Logiquement, les importations japonaises en produits pétroliers ont nettement augmenté, à l’instar de celles en provenance d’Arabie Saoudite (+37,9 %) ou de Malaisie (+ 20 %).