La direction de l’usine de Ford à Genk a convoqué une réunion d’urgence avec les syndicats pour mercredi . Dans l’attente de la rencontre, les rumeurs sur la prochaine fermeture de ce site ne cessent de grossir.
L’usine de Genk assemble 3 modèles de Ford, Mondeo, Galaxy et S-Max, et compte 4 300 employés. Si l’on tient compte des sous-traitants, ce site fournirait, d’après la presse belge, des postes à 10 500 personnes environs. Ces quelques données prouvent le poids économique certain de cette usine en Belgique. Mais, certaines attitudes des décideurs de l’usine font penser au pire. Jusque-là, aucune communication officielle n’a été faite au sujet de l’ordre du jour de cette réunion. Ce mutisme inquiète énormément les salariés. Ce, d’autant plus que les précédents ne sont guère rassurants : d’abord, les 3 modèles produits par l’usine de Genk sont en fin de cycle de vie. Autrement dit, Ford peut, à tout moment, décider de mettre fin à leur assemblage. Ensuite, le constructeur automobile avait déjà annoncé une réduction de sa production européenne en juillet dernier. Une mesure qui visait à répondre à la demande réelle. Par la même occasion, Ford avait fixé à un milliard de dollars américains sa prévision de perte en 2012, ce qui est le double du chiffre initial. Néanmoins, les salariés de l’usine de Genk ont une raison d’espérer : Ford s’était engagé à assembler le nouveau modèle de la Mondeo sur le site belge. Tout de même, selon certaines indiscrétions, le constructeur automobile pourrait finalement faire volte-face.
Dans une telle opacité, il est difficile de se retrouver. En cas de fermeture de l’usine de Genk, ce sera un nouveau coup dur pour l’industrie automobile en Belgique. Sur les 15 dernières années, bien de constructeurs automobiles ont arrêté leurs activités en Belgique, à l’instar de Renault à Vilvorde ou Opel à Anvers. La même ville a vu General Motors y fermer son usine en 2010.