Dans une interview accordée au Dagens Industri, le ministre suédois des Marchés Financiers a confirmé la remise en vente du transporteur aérien Scandinavian Airlines System (SAS). Le Royaume en détient 21,4 % des parts.
C’était à cœur ouvert que le haut-responsable suédois s’est exprimé dans les colonnes du quotidien économique. En fait, la compagnie aérienne, codétenue également par la Norvège et le Danemark à hauteur de 14,3 % pour chacun de ces Etats, ne s’est pas avérée rentable. Sur une décennie, les trois pays et actionnaires publics y ont investi pas moins de 10 milliards de couronnes (plus 1,45 milliard de dollars américains). Vu le faible retour sur investissements, Stockholm, tout comme Oslo et Copenhague, veut s’en séparer : il n’est pas « raisonnable d’injecter encore plusieurs milliards dans le groupe » a lancé l’argentier du gouvernement suédois. Ce n’est pas la première fois que les propriétaires de SAS essaient de la liquider. Leurs précédentes tentatives se sont avérées infructueuses, notamment, à cause des coûts élevés de la transaction. Mais, l’autorité suédois a affirmé avoir trouvé une solution à cet obstacle sans toutefois la dévoiler : « nous avons un processus depuis un certain temps pour essayer de trouver des acquéreurs pour l’entreprise », s’est-il contenté de dire.
En tout cas, tout porte à croire que les choses vont dans le bon sens. Car, avant la mise en vente du transporteur aérien, l’administration devait d’abord arriver à un terrain d’entente avec les 8 syndicats des salariés de SAS. Ce qui a été un succès, les concernés ayant adhérés depuis lundi dernier au plan de restructuration proposé par leur direction. Cette feuille de route mise sur un retour aux bénéfices en passant par des diminutions de l’effectif et des salaires, des cessions, la sous-traitance de certaine s activités et une réorganisation de l’administration. Ces réajustements feront certainement baisser le coût global de SAS.