Une deuxième fois successivement, le PIB trimestriel a reculé au Japon. Un phénomène qui correspond à une récession, contre-performance non encore avouée par le gouvernement en place.
Le dimanche 16 décembre prochain auront lieu les élections japonaises. Ce n’est donc pas le moment rêvé pour parler récession, surtout pour le pouvoir en place d’ores et déjà impopulaire. Pourtant, c’est une réalité : le Japon est techniquement en récession. Les chiffres du dernier trimestre ont révélé un recul du PIB de 0,9 % sur cette période. Comme si cela ne suffisait pas, ce PIB avait décru de 0,03 % au trimestre précédent. Dans le jargon économique, l’on peut parler de récession dans ce genre de situation, c’est-à-dire quand il y a recul du PIB lors de deux trimestres successifs. C’est un nouveau coup dur pour l’économie japonaise. Pire, certains observateurs estiment que la troisième puissance mondiale a très peu de chance de redressement avant 2013. Autrement dit, il faut s’attendre à un nouveau recul du PIB au dernier trimestre de cette année.
Entre juillet et septembre, cette contre-performance était assez prévisible au vu de certaines données. Toujours affectées par le ralentissement économique chinois et la crise européenne, les exportations diminuaient de 5,1 % en comparaison au deuxième trimestre. A cela s’ajoute une baisse des investissements à hauteur de 3 %, nonobstant la politique incitative du gouvernement en vue de la reconstruction du nord-est du Japon. Lors du dernier trimestre, la consommation des ménages s’est aussi réduite de 0,5 %. Cette liste d’indicateurs négatifs n’est pas exhaustive. Bien d’autres paramètres à l’instar de l’excédent des comptes courant, de la confiance des consommateurs ou de l’indice des conditions de travail ne sont pas fameux. Tout cela entraînera fort probablement un changement de régime au Japon.