Le groupe de défense européen BAE Systems a annoncé la signature d’un contrat avec le sultanat d’Oman en vue de la livraison de 12 avions de chasse de type Eurofighter Typhoon et de 8 avions d’entraînement de type Hawk. Depuis le début de l’année, les deux parties étaient en négociations exclusives.
3 milliards d’euros (3,8 milliards de dollars américains). C’est le montant du contrat qui lie le sultanat d’Oman à BAE Systems. Ce dernier devra fournir, « à partir de 2017 », 20 avions à la Royal Air Force omanaise : plus précisément, il s’agit de 12 Eurofighter, utiles lors d’éventuels combats, et de 8 Hawk, ce type d’appareils étant réservé aux entraînements et aux simulations. Le consortium de constructeurs aéronautiques aura dû patienter un long moment avant cette signature. Depuis janvier 2012, il était lié à Oman par un contrat gré à gré. Par définition, celui-ci ne fait pas l’objet d’appel d’offre international. Malgré ce cadre plutôt avantageux, les tractations s’étiraient en longueur. Entre temps, BAE Systems a été pris dans une affaire de corruption en Autriche. C’est donc un grand ouf de soulagement que les différentes parties qui constituent ce consortium (BAE Systems, EADS et Finmeccanica) ont poussé à la suite de l’aboutissement de ce dossier.
Toutefois, BAE Systems a de quoi nourrir des regrets. Il pouvait espérer plus de cette signature : selon certains experts, les négociations portaient sur la livraison de 12 à 18 Eurofighter Typhoon. Malheureusement, Oman a signé pour la commande minimale. Quoi qu’il en soit, le consortium s’en réjouit au vu de la forte concurrence à laquelle il a dû faire face. A titre d’exemple, l’américain Lockheed Martin n’avait pas lâché du leste : il continuait à proposer au sultanat des F-16 C/D Block 50. Mais, étant déjà équipé de ce type d’avions, peut-être qu’Oman souhaitait diversifier sa flotte militaire.
Voilà de quoi mettre BAES d’humeur heureux même si la quantité vendue reste le minimum. 12 avions de combat de type Eurofighter et les autres appareils pour l’entrainement s’est toujours bon à vendre.
Il est faut à parier que sous peu Lockheed Martin se lance dans une contre offre pour tenter de récupérer le contrat