Mardi 8 janvier dernier, le fisc indien a perquisitionné une usine de Nokia, basée à Chennai (sud). Une information révélée par le géant de l’électronique finlandais, qui est sous le coup d’une enquête diligentée par les services fiscaux indiens.
Mais Nokia dit ne pas être à même de préciser ce que les agents du fisc recherchaient lors de la perquisition. L’entreprise finlandaise de produits électroniques a affirmé qu’elle a totalement coopéré avec les enquêteurs à l’occasion de cette perquisition. Du côté du fisc, un des responsables qui a requis l’anonymat, a donné plus d’indications sur cette affaire. Selon cette source, Nokia est soupçonné de fraude fiscale : il pourrait lui être reproché de ne pas avoir payé la taxe déduite à la source (TDS). Celle-ci est perçue lors de l’acquisition des logiciels à l’étranger, ce dont Nokia ne se serait pas acquitté lors de certains achats. Ainsi, cette fraude fiscale atteindrait un montant de … 30 milliards de roupies, soit 467 millions de dollars. Si ces soupçons s’avéraient fondés, ce serait un coup dur de plus pour Nokia. Déjà, le groupe finlandais qui se trouve dans une mauvaise passe, n’est plus leader du mobile, le sud-coréen Samsung l’ayant supplanté. Pour se remettre en selle, Nokia comptait énormément sur les marchés émergents, dont l’Inde constitue une part non négligeable. A ce propos, l’usine de Nokia dans la ville de Chennai, qui emploie plus de 8000 personnes, est l’une des principales usines de l’entreprise finlandaise dans le monde. Et, d’après Cyber Media Research, Nokia détenait 22% de part de marché indien en 2012.
Toujours dans le même pays, Nokia devrait, selon l’institut Gartner, spécialisé dans les recherches et statistiques dans le domaine technique, augmenter ses ventes de 13 % en 2013 par rapport à l’année précédente.
Ce n’est pas parce que Nokia est allée investir en Inde qu’elle peut se permettre ces légèretés fiscales avec les autorités indiennes
Nokia mérite bien une pénalité pour ces « omissions » qu’elle n’osera pas commettre en Europe
c’est normal, Nokia ne peut pas se permettre de jouer avec le fisc en Finlande ou ailleurs en Europe. Alors, quoi de mieux qu’un pays asiatique où la loi est supposée facile à être détournée