Le ministre indien du Commerce a annoncé hier lundi la levée de toute restriction de ventes imposée à Ikea. L’entreprise suédoise est autorisée à ouvrir des enseignes au sein du territoire indien.
Il y a quelques années, l’Inde avait la réputation d’être un marché difficile d’accès pour les grandes firmes étrangères : celles-ci étaient contraintes de s’associer à un partenaire autochtone pour pouvoir s’y développer. Mais, avec la crise et la chute de la croissance économique, les autorités indiennes n’ont pas eu d’autres choix que d’ouvrir peu à peu le pays. C’est dans cette brèche qu’Ikea et tant d’autres marques se sont engouffrées. Non sans tracas. Pour le suédois, l’obstacle était le comité indien de l’investissement étranger : en novembre dernier, cette institution n’avait retenu que 15 des 30 produits qu’Ikea avait soumis à son approbation. Raison du rejet : non-conformité avec le code de commerce national. En réaction, le géant suédois de la grande distribution a persisté et a signé : il voulait être fidèle à son modèle d’entreprise. Autrement dit, Ikea tenait à vendre la totalité de ses produits, comme il le fait partout ailleurs. En outre, le suédois avait prévu d’organiser en parallèle des services de restauration. Une fermeté qui a fini par faire pencher le comité de tutelle.
La prochaine ouverture d’Ikea pourrait revêtir deux avantages pour l’Inde : en premier lieu, ce sera un bon coup de pub pour l’ouverture du pays, qui a vraiment besoin d’investissements étrangers. D’ailleurs, le conflit entre Ikea et le comité indien de l’investissement étranger a intéressé bien d’entreprises mondiales de la grande distribution. De deux, Ikea entend injecter 1,9 milliards de dollars américains dans la puissance émergente. Un pactole que le gouvernement ne saurait laisser passer en ce temps de crise. D’ailleurs, il ne reste plus qu’à l’Exécutif indien d’avaliser cette décision. Ikea devrait ouvrir pas moins de 25 magasins en Inde.