Lors de son discours à New York, Richard Fisher, un des dirigeants de la banque centrale américaine, a démontré la nécessité de conclure au plus vite un accord international destiné à casser les plus grandes banques car il estime périlleux d’accepter que les banques soient trop grosses sachant qu’on ne saurait leur venir toutes en aide en cas de faillite.
Pour M. Fisher, un accord international cassant les grandes banques en plusieurs autres de petite taille facile à gérer sera aussi bien à l’avantage des autorités ayant la tache de les surveiller que des personnes responsables de les diriger. Pour alimenter sa thèse, M. Fisher s’est simplement référé la crise financière qui a révélé le danger que représente le gigantisme de certaines banques et institutions financières, dont la plupart ont bénéficié des milliards de dollars d’argent public venus des Etats-Unis et d’Europe afin d’échapper à une faillite qui, tel un virus débilitant, se serait propager à tout le système financier mondial. En outre, il a reconnu l’importance de la loi de réforme de Wall Street publiée aux Etats-Unis en 2010 et des actions menées par le comité de Bale sur le contrôle bancaire (CBCB) pour appuyer les normes des fonds propres des banques multinationales systémiques avant d’ajouter que ces actions demeurent toujours insuffisantes pour discipliner les plus grandes banques.
En somme, il recommande aux autorités de réglementation bancaire de démanteler les grandes banques qui nuisent à la santé financière des Etats-Unis et qui mettent à nouveau en danger l’économie mondiale. Par ailleurs, les détracteurs de la thèse de M. Fisher n’ont pas tardé à rappeler qu’il était en totale contradiction avec ses positions connues de défenseur acharné de l’économie du marché et de la main invisible.