Fennovoima a décidé de mettre un terme à un appel d’offres pour l’installation d’un réacteur de forte puissance à Pyhajoki. Dans le cadre de cette opération, le groupe nucléaire français Areva était en concurrence avec le japonais Toshiba.
D’un cout de 4 à 6 milliards d’euros (5 à 7,5 milliards de dollars américains), ce projet avait pour but de produire de l’énergie à moindre coût par le biais d’un réacteur nucléaire pour ses parties prenantes. Parmi celles-ci figurent le sidérurgiste Outokumpu et le distributeur Kesko. Mais, finalement, ce projet va stagner encore pendant quelques temps. Normalement, le consortium finlandais Fennovoima devait choisir entre Areva et Toshiba au cours de cette année. Et, le démarrage du réacteur était prévu pour 2020. Rien n’en sera : « Fennovoima va annoncer l’arrêt de l’appel d’offres et ouvrir des discussions avec Toshiba sur un réacteur de forte puissance », a-t-on confié à l’agence de presse Reuters. Cette information a été confirmée par le porte-parole du groupe nucléaire tricolore en Finlande : « à ce que nous avons appris, ils continuent les discussions (au sujet du réacteur de forte puissance) avec seulement un seul fournisseur potentiel maintenant, mais nous devons poursuivre les négociations sur des réacteurs de plus petite taille ». Entre temps, Fennovoima serait rentré en contact avec d’autres entreprises toujours dans le cadre du même projet. Ainsi, le russe Rosatom n’a pas caché sa surprise d’être approché par le consortium finlandais. Quoi qu’il en soit, Areva n’a pas du tout apprécié l’entrée en jeu de ce groupe. Malgré tout, le géant français n’entend pas lâcher l’affaire : Areva reste en lice pour un réacteur de moyenne puissance.
Dans cet imbroglio, Areva semble être la partie à éviter. Peut-être que le français paye sa réputation : il a accumulé du retard dans un autre projet finlandais, à savoir la construction du réacteur nucléaire EPR d’Olkiluoto 3.