Pays-Bas : le déficit public et ses contraintes

mark-rutteD’après certaines anticipations officielles, les Pays-Bas vont franchir la limite de 3 % fixée dans la zone euro en ce qui concerne le déficit du PIB. Ce, pour les années 2013 et 2014.

Le Bureau Central du Plan (CPB) a rendu publiques ses estimations le jeudi dernier : les Pays-Bas connaîtront un déficit public de 3,3 % en 2013 et 3,4 % en 2014. Ces chiffres sont particulièrement importants du fait que le gouvernement en tient compte lors de l’élaboration du budget national. Pour revenir au déficit public, il était de 4 % pour l’année dernière. Qu’il s’agisse de ce chiffre déjà confirmé par le CPB ou d’estimations à venir, ils ne font que traduire les difficultés économiques des Pays-Bas. Malgré tout, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte croit en un retour à la croissance économique en 2014 : aussi, prévoit-il une hausse du PIB d’1 %, juste après une légère contraction en 2013, soit 0,5 %. Il faut noter que les prévisions du CPB peuvent changer d’un moment à l’autre : à titre d’exemple, en septembre dernier, ce bureau annonçait un déficit public de 2,7 % en 2013. Mais, un trimestre plus tard, ce déficit avait été revu à la hausse pour atteindre 3,3 %.

La difficulté du gouvernement néerlandais, c’est de devoir prendre de nouvelles mesures d’austérité. En toute logique, l’Exécutif devrait aboutir à pareille décision, surtout pour éviter de passer la barre des 3 % de déficit public placée dans la zone euro. Ainsi, le gouvernement craint la mesure d’austérité de trop. Selon certains médias, l’Exécutif néerlandais va donc opter de dépasser le seuil européen en 2013 tout en prévoyant d’autres mesures d’austérité à l’instar d’impôts supplémentaires et de coupes budgétaire sur l’année suivante. Pour ce faire, les libéraux aux commandes auront besoin du soutien de l’opposition. Ce qui n’est pas gagné.

Andreï Touabovitch

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