A la suite de trois ans de récession, l’Irlande vient de connaître sa deuxième année consécutive de croissance : son PIB a progressé de 0,9 % au terme de l’année dernière selon le Bureau Central des Statistiques irlandais (CSO).
L’Irlande reprend peu à peu de bonnes habitudes économiques. Cette nouvelle année de croissance, elle la doit en grande partie aux exportations. Celles-ci ont augmenté de 2,9 % en comparaison à 2011. En parallèle, les foyers ont moins consommé (- 0,9 %) qu’un an avant; de même, et du fait des mesures d’austérité adoptées par le gouvernement en contrepartie d’un plan de sauvetage décroché en 2010, les dépenses publiques ont baissé de 3,7 %. De manière générale, les secteurs de la distribution, des transports, des logiciels et de la communication se sont démarqués par leur dynamisme en 2012. Ce qui a certainement contribué à faire bondir le produit national brut (PNB) irlandais de 3,4 % par rapport à l’année précédente. A noter que, par définition, le PNB ne tient en compte que l’activité des entreprises irlandaises et non celle des sociétés étrangères.
Avec des résultats aussi flatteurs que prometteurs, l’Irlande a confirmé sa reprise économique. Il y a près de 3 ans, Dublin, alors plongé dans une crise bancaire sans précédent, n’avait pas eu d’autre choix que de solliciter un soutien de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International (FMI). Ces derniers lui avaient proposé un plan de sauvetage à hauteur de 85 milliards d’euros (105 milliards de dollars américains) et, aussi, beaucoup de contraintes. Avec le retour de la croissance, l’Irlande projette de s’émanciper du dictat de ses bailleurs de fonds. Ayant récemment réussi une émission obligataire à 10 ans, cet objectif semble tout à fait réalisable.