Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, a entamé hier lundi une visite officielle au Brésil. Il doit profiter de cette visite pour nommer des conseillers économiques à l’ambassade de Belgique au Brésil pour faciliter l’accès des entreprises belges au pays où sont déjà présents de grandes entreprises telles que Tractebel ou l’entreprise de dragage DEME.
Ces conseillers économiques sont des hommes d’affaires belges et brésiliens appartenant à des sociétés publiques, d’anciens parlementaires ou encore des avocats, installés dans la capitale brésilienne Brasilia, Sao Paulo et Rio de Janeiro, et disposant donc d’un savoir-faire local. Leur mission devrait se distinguer de celle des attachés commerciaux des Régions. Le Brésil servira donc de laboratoire d’essai au nouveau réseau que le chef de la diplomatie belge a l’intention de mettre en place auprès des ambassades de Belgique à l’étranger. Et le choix du Brésil n’est pas fortuit. Malgré un fort ralentissement de sa croissance l’année dernière, 0.9% en 2012 contre 7.5% en 2010, le géant sud-américain offre en effet de formidables possibilités d’investissements. En particulier dans le secteur des infrastructures, à l’approche de la Coupe du monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Didier Reynders devrait également profiter de sa visite pour rassurer les partenaires brésiliens sur la stabilité de la zone Euro.
Toutefois, l’initiative de Didier Reynders de mettre en place ce réseau de conseillers dans les ambassades belges du monde est loin de faire l’unanimité. Y sont opposés les ministres régionaux du Commerce extérieur ou encore le ministre-président flamand Kris Peeters qui a été jusqu’à déposer récemment un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté royal du chef de la diplomatie belge.