Spanghero, l’entreprise française impliquée dans le scandale de la viande de cheval, est en liquidation judiciaire depuis la fin de la semaine dernière : elle dispose de 6 mois au maximum pour boucler cette opération.
C’est le tribunal de Carcassonne qui en a décidé ainsi : en attendant de trouver un repreneur, Spanghero est autorisé à poursuivre son exploitation durant un trimestre. Une période renouvelable une seule fois en cas de non-succès de la procédure de vente. Autrement dit, cette société a l’obligation d’être cédée avant le mois d’octobre prochain. Un véritable challenge, tant l’image de Spanghero est ternie. Pour preuve, l’autorité judiciaire prévoit d’instaurer un plan social compatible au niveau d’activité actuel de cette entreprise, qui compte 300 employés.
Par ailleurs, Spanghero connaît de grosses pertes en ce moment, soit 200 000 euros par année. Ces revers surviennent quelques années seulement après multiples efforts de redressement : il y a 4 ans environ, la maison-mère de Spanghero, Lur Berri, reprenait cette entreprise, alors au bord de la banqueroute. Après injection de 17 millions d’euros, elle a commencé à reprendre des couleurs. D’ailleurs, la qualité de l’unité de production et du personnel de Spanghero figure parmi les acquis les plus importants de cette politique. Résultat : l’année dernière, cette société a réalisé un chiffre d’affaire de 60 millions d’euros . Ce qui sera impossible à rééditer en 2013, Spanghero enregistrant d’ores et déjà une baisse de 50 % de son chiffre d’affaire.
Pour rappel, Spanghero a été impliqué en tant que premier responsable de la vente de 750 tonnes de viande de cheval d’origine roumaine alors que celle-ci était étiquetée « bœuf ». L’entreprise avait alors rejeté la faute à DraapTrading, son courtier à l’époque. Egalement épinglée pour la vente de 57 tonnes de viande de mouton britannique illégalement découpées, Spanghero a, à nouveau, pointé ce dernier d’un doigt accusateur. Des tentatives de diversion qui n’ont pas distrait la justice.