Mardi et mercredi prochains, le Brésil mettra aux enchères 289 blocs pétroliers, en terre, en mer et en eaux profondes, situés pour la plupart dans sa frontière nord et nord-est et dont les réserves sont estimées à 9.1 milliards de barils. Cette vente aux enchères, qui est le 11ème appel d’offres du Brésil, doit relancer un secteur paralysé depuis 2008.
La vente aux enchères est organisée par l’ANP (Agence Nationale du Pétrole) et devrait attirer un nombre record de sociétés, 64 entreprises de 21 pays venant des cinq continents. Ce 11ème appel d’offres innove dans la mesure où elle vise une décentralisation de la production de gaz et de pétrole. Les dix Etats du nord et du nord-est où se trouvent la quasi-totalité des blocs mis aux enchères n’enregistraient jusqu’alors pratiquement aucune activité de production pétrolière. Les blocs situés en Amazonie devraient également beaucoup intéresser les entreprises étrangères. Avec des réserves estimées à 7.5 milliards de barils, ils présentent des conditions géologiques identiques à ceux du Golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest, de l’autre côté de l’Atlantique, également très riches en pétrole.
Les blocs mis aux enchères représentent une superficie totale de 155 800 kilomètres carrés dans onze bassins sédimentaires et l’opération pourrait rapporter au pays environ 1.8 milliard de dollars US. Les entreprises qui remporteront les ventes seront seules responsables des risques d’exploitation et reverseront des redevances à l’Etat. Le pays espère ainsi sortir son secteur de la production pétrolière du marasme qui l’avait frappé après la découvertes des colossales réserves pré-salifères en 2008. Le gouvernement central a longtemps tergiversé sur la manière de plus faire profiter l’industrie nationale de cette soudaine richesse et comment mieux répartir les revenus de l’exploitation pétrolière entre les Etats producteurs et les autres Etats du pays.