L’économie iranienne est au plus mal en raison des sanctions internationales qui, pour autant, n’aboutissent pas aux résultats escomptés par leurs initiateurs occidentaux. Et l’inquiétude autour de cette question grandit encore plus vu qu’aucun des candidats au scrutin de la semaine prochaine n’est parvenu à convaincre la population sur la question.
Cette semaine, le président américain a donné son aval à l’imposition de sanction aux entités étrangères effectuant des transactions importantes d’achats ou de vente de rials iraniens ou qui détiennent des comptes bancaires en rial en dehors de l’Iran. Cette décision, dont le but est bien évidemment le but de resserrer encore plus l’étau sur l’économie iranienne, aggrave une situation déjà critique. La croissance, presque nulle l’année dernière, est attendue aux alentours du même niveau cette année. L’inflation est au-delà des 30%. Les chômeurs seraient officiellement 3 millions et officieusement 12 millions. Et rien que sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, la monnaie iranienne a perdu 70% de sa valeur face au dollar américain. C’est dans ce contexte que les candidats à la présidence du pays se sont affrontés la semaine dernière lors d’un débat de quatre heures sur l’économie. Le débat a déçu la presse iranienne et le programme économique d’aucun des candidats n’est parvenu à convaincre. Certes les sanctions internationales contre l’Iran à cause de programme nucléaire ont fortement miné l’économie du pays, mais celle-ci souffre d’autres maux, dont la corruption, que divers plans de réformes initiés n’ont pu soigner.
La question de l’utilité des sanctions internationales se pose également. La classe moyenne iranienne est la plus touchée. Et, loin de pousser à la révolte populaire, les sanctions fédèrent même la population iranienne autour d’un sentiment nationaliste.