Les autorités françaises semblent tenir à une moralisation écologique de la fiscalité française. Un nouveau rapport vient d’être déposé, sur une introduction progressive d’une taxe carbone dans la fiscalité liée à l’énergie. Celle-ci devrait prendre place à partir de l’année prochaine.
Celle-ci devrait passer de 7 à 20 euros sur les sept prochaines années. Aussi, le rapport propose de réduire petit à petit l’écart entre la taxation du diesel et celle de l’essence. Selon le document, la réduction d’écart entre les deux devrait se faire à hauteur d’un centime d’euro par an, ce qui permettra de ramener cet écart à environ 10 centimes d’euros d’ici 2020, contre 18 centimes actuellement. Cette décision a été motivée par le fait que des études ayant mis en évidence l’impact négatif du gasoil sur la santé, ont conclus que son avantage fiscal ne se justifiait plus.
Par ailleurs, les analystes du pays se posent la question de savoir pourquoi une soudaine imminence de la question sur la scène politique française. Plusieurs hypothèses s’affrontent, la première et la plus plausible est la recherche de niches. En ces temps où la crise secoue sérieusement les gouvernements européen, Paris a besoin de trouver plus de flux financier, il s’attaque donc à toutes les formes de niches qui jusque à était en sursis. La deuxième hypothèse est celle d’une stratégie de digression médiatique. Pour détourner l’attention des médias et de la population sur les difficultés économiques que traverse le pays, les autorités ont jeté en pâture cette question d’une fiscalité écologique, question qui a toujours été présent sur la scène, sans trop d’agitation autour.
Une chose est certaine, que ce soit la première ou la deuxième raison, les motivations écologiques viennent en arrière plan. Sinon l’on n’aurait pas attendu la crise pour ramener la question sur la table des débats.