Citant des sources anonymes proches du dossier, des médias canadiens ont rapporté plusieurs décisions conciliantes d’Ottawa qui ont pour but d’accélérer l’accord de libre-échange en discussion avec l’Union Européenne.
La mesure phare prise par Ottawa serait de donner aux fournisseurs européens un accès à 35% des contrats d’Hydro-Québec estimés actuellement à 390 millions de dollars. Il s’agirait également de faire de la place aux investissements étrangers dans les appels d’offre pour les projets de transport urbain et de l’hydroélectricité, secteurs sensibles au Canada. Ottawa serait également à relever à 1.5 milliard le seuil à partir duquel il devra automatiquement examiner les acquisitions européennes. Enfin, la Chambre des communes a récemment fait passer, pour les quatre prochaines années, de 334 millions à un milliard les montants des transactions qui doivent être soumises à une révision automatique. Tous ces efforts du Canada pour faire aboutir ces longues négociations s’expliquent par l’approche de l’échéance de juillet prochain. Cet été, l’Union Européenne devrait consacrer ses efforts pour conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Et si celui-ci venait à être conclu avant que ne le soit celui liant le Canada à l’Union Européenne, le Canada se retrouverait court-circuité, lui qui sert de porte d’entrée pour une bonne partie des importations américaines en provenance de l’Union Européenne.
Jusqu’à présent, les négociations entre le Canda et l’Union européenne bloquent su plusieurs dossiers. Il s’agit principalement de l’exportation du bœuf canadien, les règles d’origine des produits automobiles, la protection des brevets pharmaceutiques ainsi que l’ouverture d’appels d’offres des services publics provinciaux pour l’acquisition de biens et services. En visite actuellement en Europe, le Premier ministre canadien essaiera de faire avancer la situation, même si le Canada n’a fixé aucune date butoir pour la conclusion d’une entente commerciale.