Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier ce mardi ses perspectives économiques de mi-année dans lesquelles il se montre plus pessimiste. Les prévisions de croissance économique mondiale sont basses.
Le FMI relève que la progression du produit intérieur brut mondial devrait stagner comparativement à 2012 et s’établir cette année à 3,1%, en recul de 0,2 point par rapport aux projections d’avril, pour ensuite remonter légèrement à 3.8% en 2014. Pour le FMI, le principal risque vient des pays émergents. Mais, il souligne aussi la persistance de la crise en zone euro. D’une part, le FMI n’a pas caché ses inquiétudes au sujet de la crise qui se pérennise en zone euro. D’autre part, l’inquiétude de l’institution s’explique par le ralentissement de l’économie des pays émergents : Chine, Brésil, Russie, Afrique du Sud. Plusieurs facteurs expliquent le risque accru dans ces pays émergents : marchés volatiles depuis mai, demande intérieure en berne, recul du prix des matières premières. Pour le Brésil, s’ajoutent les facteurs politiques liés à la mobilisation massive au Brésil contre les inégalités sociales. Ainsi, le Fonds prévoit que le PIB brésilien progressera seulement de 2,5% en 2013 et de 3,2% en 2014.
Le FMI affirme que la zone euro est loin de sortir de la crise économique cette année, soulignant le retard pris dans les réformes, la perte de confiance des consommateurs et la faiblesse de la demande. Le cas de la Grèce est préoccupant. Lundi dernier, les ministres des Finances de la zone euro, réunis à Bruxelles, ont décidé de lui verser une aide supplémentaire. Mais cela permettra-t-il à Athènes et à l’Europe de sortir de la crise ? Lors de la réunion de Bruxelles, la Commission européenne (CE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont présenté l’état des progrès réalisés à ce jour par Athènes.
Malgré les perspectives économiques incertaines selon les responsables de la Troïka, environ 4 milliards d’euros seront donc débloqués pour soutenir la Grèce. La Grèce est exhortée à accélérer les réformes pour stimuler l’économie.