Les patrons des télécoms en Europe se disent inquiets de l’attitude de la Commission Européenne par rapport à leur activité. Les trois géants du secteur à savoir Orange, Deutsche Telekom et Telefonika ont été perquisitionnés la semaine dernière.
La commission était à la recherche de preuve sur des abus de position dominante dans la gestion du trafic internet. Pour les dirigeants de ces trois groupes, la commission n’a rien trouvé et ne trouvera rien parce qu’ils n’ont rien à cacher, cependant ils dénoncent la violence et l’acharnement de Bruxelles sur une affaire qui aurait déjà été traité plusieurs fois sans succès. Pour le PDG d’Orange, la notion de monopole dans son secteur est complètement désuète parce que les compagnies sont versées dans un environnement d’ultra-concurrence évidente. Il rappelle que d’autres perquisitions et une longue enquête dans l’affaire opposant sa compagnie au groupe américain Cogent. Le Tribunal avait tranché en la faveur d’Orange et cela devrait suffire pour calmer les ardeurs de Bruxelles. Par ailleurs, la commission estime que tout n’est pas encore fini et qu’elle continue son travail. Aussi, les compagnies Télécom vont se voir très bientôt dans l’obligation de baisser les prix des appels passés dans le cadre du roaming. Selon les dirigeants d’Orange, cette mesure va conduire à une perte sèche de 300 millions d’euros sur leur marge habituelle.
Les télécoms font parti des secteurs qui disposent de marges très élevés et Bruxelles est décidé à les encourager à plus de redistribution pour soutenir le pouvoir d’achat du consommateur européen. Néanmoins, le secteur accueille d’une oreille favorable la volonté de la Commission de vouloir mettre en place un marché unique des télécoms. Cependant cela prendra encore des années avant d’être implémenté.