Des bases de militaires et de policiers indiens au Cachemire ont été attaquées hier jeudi par des hommes armés déguisés en militaires. Le fait que les assaillants, selon les premières constations, soient venus du Pakistan pourrait influer sur les discussions prévues ce weekend entre les dirigeants des deux pays.
Selon des témoignages de membres des services de sécurité, les assaillants étaient au nombre de trois. Ils auraient commencé par le poste de police de Hiragana, à environ 200 kilomètres de Srinagar, la principale ville de la région, proche de la frontière avec le Pakistan. Ils ont lancé des grenades et ouvert le feu sur le poste, tuant cinq policiers et deux civils. Ils auraient ensuite pris en otage un chauffeur et son camion pour attaquer une base militaire dans le sud du Cachemire, dans la région de Samba. Selon des témoins, l’attaque aurait tourné à un combat rangé, des chars ayant été déployés par l’armée indienne. Les trois assaillants auraient été tués dans les combats, après avoir fait au moins deux victimes parmi les soldats indiens. Le ministre indien de l’Intérieur a annoncé que les assaillants étaient venus du Pakistan et franchi la frontière dans la matinée. L’enquête pour déterminer leur identité ainsi que leurs motivations est encore en cours.
Les autorités indiennes, le ministre en chef de la région du Cachemire ainsi que le Premier ministre indien, ont affirmé que ces attaques n’entraveraient aucunement la volonté de rapprochement des deux pays qui se disputent le Cachemire depuis des décennies.
Mercredi dernier, le Premier ministre indien Manmohan Singh avait annoncé une prochaine rencontre avec son homologue pakistanais Nawaz Sharif pour normaliser leurs relations.